Je ne pouvais pas poursuivre cette rubrique sans mettre à l’honneur les talents culinaires de ma grande sœur, Oummé. Du coup, aujourd’hui, on s’écarte un peu du format initial et je lui laisse la plume 😉
Enfants des années 80 adeptes de La Kitschenette, peut-être vous souvenez-vous d’« Embrasse-moi Lucile », dessin animé japonais, dans lequel l’un des personnages tenait un restaurant d’okonomiyaki… Oui, ces espèces d’omelettes-pizzas-galettes qui se cuisent sur des plaques brûlantes. Pour ma part, je salivais déjà devant l’écran, à tel point qu’adulte, j’ai demandé à une amie japonaise de m’enseigner l’art de l’« okonomi (ce que vous voulez) » et du « yaki (grillé) ».
Ingrédients (pour 4 parts moyennes)
- 500 g de chou blanc râpé ou coupé
- 1 carotte moyenne épluchée ou râpée
- 1 gros oignon coupé grossièrement
- 2 tiges d’oignon vert
- 150 g de farine à levure incorporée
- 5 gros oeufs
- Sel et poivre
- 1/2 cuillère à soupe de sucre
- 180 ml de bouillon (cube, poulet ou légumes)
- 1 cuillère à soupe de gingembre mariné (généralement rose et en pot ou en sachet sous vide)
- Quelques gouttes d’huile de sésame
- 2 cuillères à soupe d’huile végétale pour la friture
- Quelques gouttes d’huile de sésame pour la friture
Les éléments tels que le chou, carotte, etc. sont modifiables à l’infini… vous pouvez également mettre des nouilles (asiatiques cuites), d’autres protéines (jambon, etc.), des herbes et j’en passe.
Préparation (30 minutes + 15 minutes)
- Rassembler et détailler tous les éléments pour une recette réussie et sans stress.
- Dans un bol, mélanger la farine, le sucre et le sel.
- Ajouter les œufs, l’huile de sésame et le bouillon pour obtenir une pâte pas trop liquide, mais pas plâtreuse.
- Dans la pâte, ajouter le gingembre mariné, le chou râpé ou détaillé, la carotte, l’oignon, l’oignon vert, le jambon, les nouilles… enfin, ce que vous voulez !
- Faire chauffer les huiles (sésame et végétale) sans faire fumer la poêle.
- Déposer une belle galette de pâte : grâce à l’ajout des autres ingrédients, elle doit être suffisamment ferme pour tenir sans s’éparpiller.
- Mettre un couvercle sur la poêle et baisser le feu sur moyen. Au bout de 3 à 4 minutes, retourner la galette. Le dessous doit être un peu grillé (pas carbonisé !). Autrement, prolonger la cuisson d’une minute ou deux.
- Retourner l’okonomiyaki, remettre le couvercle sur la poêle et laisser griller l’autre face.
- Débarrasser sur une assiette et procéder avec le reste de la pâte
Ça a l’air un peu fade, non ?
NON, l’okonomiyaki est loin d’être fade, puisqu’il est généralement servi (pour ne pas dire joyeusement tartiné) avec deux condiments extraordinaires :
- La mayonnaise (japonaise si possible). Autrement, faites maison. En pot, c’est celle que vous voulez.
- La sauce BullDog. Alors petite précision, personne au Japon n’a demandé à quelque bulldog que ce soit de baver dans une cuve pour préparer ce condiment. Il s’agit en réalité d’une sauce à base de fruits et de légumes. Le goût peut étonner la première fois, mais l’expérience en vaut la peine.
En l’absence de boutique asiatique par chez vous, la sauce BullDog maison se prépare ainsi. Elle doit être sucrée-salée à la fois, donc, ajustez le ketchup si le sel prend le dessus. Mélangez :
- 1 cuillère à soupe et demie de sucre en poudre
- 2 cuillères à soupe de sauce d’huître
- 4 cuillères à soupe de ketchup
- 3 cuillères à soupe et demie de sauce Worcestershire
Petite dédicace à Mina, ma princesse des cuisines, impératrice de la sauce BullDog (et de mon cœur), qui la prépare divinement bien.
Enfin, vous pouvez parsemer de ciboulette, accompagner votre okonomiyaki d’une simple soupe miso, voire d’une salade verte bien fraîche… l’idée étant de se régaler.
Alors… Itadakimasu !
Photos : Oummé